Lumières de la cité

Retour sur l’exposition photo à l’argentique “La Photo nous hante” à la fondation Biermans-Lapôtre

Lumières de la cité, exposition “La Photo nous hante” à la Fondation Biermans-Lapôtre, entrée gratuite.

Inès Moutachaker

Un étrange ballet rythmé par le bruit des obturateurs s’est joué ces dernières semaines à la cité universitaire. Régulièrement, ces photographes amateurs ont suivi et documenté leur vie à la cité. À la fois protagonistes et spectateurs de cette lente chorégraphie, ils ont immobilisé des fragments de vie, se jouant des mouvements et des ombres que dessine la lumière des étincelles du regard de leurs sujets. 

Cette exposition est un hommage à la lenteur et à la photographie argentique : secrète et enfermée dans le boîtier, la photo ne se révèle à son auteur que lors du tirage. Dans une salle rougie par la lumière, la photo apparaît lentement et la magie opère. À rebours des milliers de photos numériques qui inondent nos comptes Instagram et nos smartphones, l’argentique nous rappelle à l’intensité du présent et nous force à observer et à penser avant d’appuyer sur le déclencheur. La photo matérialise alors le souvenir conscient d’un instant et d’une émotion précise qui lui donnent une âme et une présence si particulière. Ce sont ces morceaux de vie que vous proposent de découvrir les résidents, guidés et initiés au développement/tirage argentique par le photographe Olivier Marchesi. 

Le vernissage a eu lieu le 19 juin à la Fondation Biermans-Lapôtre et l’exposition restera disponible jusque fin juillet. Les tirages ont également été réalisés par les résidents qui ont savamment et patiemment appliqué les précieux conseils du photographe. Au-delà des recommandations techniques indispensables, Olivier Marchesi leur a transmis avec bienveillance et patience de précieux conseils qui se retrouvent dans leurs clichés. Cet article est une occasion de le remercier pour le temps qu’il nous a accordé et l’expérience de transmission qu’il nous a offerte.

Les photos prises en intérieur et en extérieur mettent en scène avec poésie la Cité Universitaire et ses résidents, elle invite par ailleurs à une belle rétrospective sur la fête de la cité qui a fait son retour après la pandémie cette année. Durant tout un week-end, les résidents ont pu célébrer un retour au monde d’avant et à la vie en couleurs. Ces clichés dont un extrait agrémente cet article sont une ode à la vie et à la fête dont nous avions oublié les couleurs. 

Inès Moutachaker

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