Dans la pièce (mise en scène de Raphaël Patout), cinq personnages, d’âge et de milieux différents, se réunissent dans un atelier improvisé pour penser la Città Nuova. «Continuer à bâtir. Bâtir oui, mais bâtir quoi? ». Sans aucune formation en architecture, les personnages se penchent sur les principes de la cité nouvelle. La question du plaisir est évoquée comme principe fondateur: concevoir une ville qui permettrait à tous ses habitants d’accéder au plaisir hormis leurs différences.
Rassemblés par Francis, ils essaient de raconter, chacun à sa manière, la vision qu’ils ont de la ville idéale, des souvenirs d’une vie harmonieuse en communauté, de s’exprimer sur les théories d’urbanisme et les concepts architecturaux. Abordant aussi bien la littérature que l’écologie et l’économie, ils s’emparent de la notion de l’habiter, qui semble être réservée aux experts, dans l’espoir de retrouver un objectif commun, appréhender différemment l’espace et concevoir autrement la ville.
La pièce mêle débats et monologues au chantier participatif. Tout au long de leurs conversations, un prototype prend forme, dans une ambiance sonore et un vocabulaire visuel de chantier, et se déconstruit à l’image des concepts analysés. Entre l’immatériel et le concret, « Bâtir » de Raphaël Patout, en combinant expérimentations, images et émotions, nous invite à repenser la manière de construire le quotidien.
« Bâtir » est à découvrir jusqu’au 23 octobre au Théâtre de la Cité Internationale.
