Orientation et motivation pour le choix du domaine d’études

Dès le très jeune âge, tout le monde nous demande quel sera notre futur métier. À l’âge de 5 ans, les réponses sont aussi rêveuses, aspirantes que sans limites : astronaute, médecin, pompier, professeur… Or en grandissant, plusieurs facteurs provenant de notre société, notre culture, nos expériences personnelles, etc. viennent remodeler notre petit rêve pour s’accommoder à la réalité ambiguë  de la vie professionnelle. Le choix du domaine d’étude ? C’est une question assez complexe.

Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grand?

ILLUSTRATION

Chacun de nous, à un certain moment, doit faire face à cette question inévitable, dans son contexte le plus réaliste possible, et dont la réponse qui y correspond va dicter, selon les cas, une tranche importante de ses années à venir.

Néanmoins, dans ce moment décisif, beaucoup de jeunes peuvent se trouver hésitants, incertains, perdus tant dans le choix de leurs domaines d’études, que dans celui de leur futur métier, tandis que d’autres se présentent assez déterminés, décidés et convaincus dans leur choix.

Ce qui est indéniable par rapport à ce sujet, c’est que la majorité des personnes, aussi matures soit-elles, à l’âge de 17, 18, 19, 20 ans… ne sont probablement pas en mesure de se projeter assez clairement dans leur avenir professionnel, de telle sorte que celui-ci ne crée de potentiels doutes, échecs ou déception ultérieures.

D’où l’importance de l’orientation scolaire et professionnelle. Celle-ci doit être intégrée dès un très jeune âge chez les étudiants et doit avoir pour objectif de les aider à découvrir leurs tendances socio-professionnelles en balayant les alternatives infiniment variées dans ce monde plein de rêves et de possibilités.

Motivations

Comme évoqué dans plusieurs études sur ce sujet, les influences socio-culturelles ainsi que les contraintes d’ordre financier pèsent un poids assez prépondérant dans le choix du domaine d’étude.  Cependant, de multiples motivations sous-jacentes peuvent animer les choix opérés et diffèrent d’un étudiant à l’autre en fonction de ses centres d’intérêt propres, de ses aspirations, de la maturation de son « projet de vie », de son bagage scolaire, de sa situation familiale, de son statut économique, de son environnement, son entourage, etc.

Toutefois, des motivations classées prioritaires chez les étudiants à un certain âge peuvent être complètement révisées après un certain temps. En effet, ces motivations formant la source motrice de leur décision, elles peuvent subir ultérieurement une réorientation (consécutive, le plus souvent d’un échec) vers une autre formation parfois radicalement différente. Un autre facteur à considérer est le « comportement d’auto-sélection » des étudiants en fonction de la perception (subjective) de leurs propres capacités intellectuelles, et qui dépend de même partiellement de leur bagage socio-culturel.

Et à la CIUP ?

L’information relative à cette thématique a été recueillie par une enquête (conçue et évaluée par l’auteur de cet article, NDLR) auprès d’un échantillon de 70 étudiantes et étudiants résidant à la CIUP. Les résultats sont convenus comme illustrés dans les figures ci-dessous. Ce que l’on peut en tirer de façon assez générale est que le choix du domaine d’étude chez ces résidents est alimenté principalement par un intérêt dominant dans la discipline, ce qui justifie la satisfaction (72.7%) des étudiants vis-à-vis de leur décision. En outre, ce qui devrait être noté, est l’hésitation ou le désistement prononcé chez une partie d’entre eux dans la dernière question concernant la possibilité du changement de domaine si l’opportunité se présente (seulement 48.5% restent convaincus de leur choix initial).

Cette enquête, quoique non représentative, reste en accord avec les hypothèses évoquées précédemment.

© Charbel Matta
© Charbel Matta
© Charbel Matta
© Charbel Matta

Le choix du domaine d’études est un processus périlleux, qui doit être réfléchi longuement, accompagné d’orientations et de conseils, figurant toutes les options possibles, tout en notant qu’il n’est jamais trop tard de faire une pause, prendre du recul et mettre en question ses décisions.

Légende Illustration :

Deux écoliers réfléchissent à ce qu’ils feront plus tard.

– Qu’est-ce que tu voudrais faire plus tard comme métier ?

– Moi, dans ma future carrière, tout le monde se mettra en file pour attendre mon arrivée. Et on sera enchanté de me voir apparaître.

– Génial ! Tu seras donc quelqu’un de très important. Mais dans quelle branche ?

– Conducteur d’autobus…

Illustration par Chantale Noun (Cité Unie)

Inspiré par : Blague du jour – Tiré de ladepeche.fr

(https://www.ladepeche.fr/article/2011/06/19/1110533-qu-est-ce-tu-feras-quand-tu-seras-grand.html)

Chantal Noun est résidente à la maison du Liban, illustratrice et membre de Cité Unie depuis 2020.

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